Dans la Rome Antique, du 13 au 15 février, à la fin de l’année romaine qui commençait en mars, avait lieu la fête des Lupercales.
En hommage à Fanus Lupercus, divinité de la fécondité, dans la grotte de Lupercal, au pied du mont Palatin où Romulus et Rémus avaient été allaités par une louve, des Luperques (prêtres) sacrifiaient un bouc dont ils découpaient la peau en lanières. Deux jeunes hommes, spectateurs du sacrifice, armés de ces lanières couraient dans les rues de Rome et fouettaient les femmes qui souhaitaient avoir un enfant pour leur assurer fécondité et grossesse heureuse.
En 494, le pape Gélase Ier mit fin à cette pratique païenne et décréta que dorénavant on célèbrerait saint Valentin, martyr décapité sur ordre de Claude II, le 14 février de l’an 268, pour avoir consacré des mariages chrétiens dans la clandestinité. L’empereur avait interdit ces unions ayant constaté que les chrétiens, une fois mariés, refusaient de s’engager dans les légions militaires pour ne pas quitter leur famille. Saint Valentin étant donc mort en
défenseur de l’amour et du mariage, et de surcroît un 14 février, devenait le saint idéal pour remplacer les Lupercales, fête de l’amour et de la fécondité.
Ce n’est toutefois qu’en 1496, sous le règne du pape Alexandre VI qu’il deviendra le patron des amoureux.
Et il a fallu attendre le début du siècle pour passer de la lanière de bouc au bouquet
romantique et à son cortège de symboles que nous connaissons: roses, poèmes et coeurs…

Et quand l’amour vous tient, nul ne sait jusqu’où il peut aller… Paperman est vraiment fou!

Fête de tradition catholique, la Chandeleur célèbre originellement la présentation de
l’enfant Jésus Christ au Temple de Jérusalem, précisément 40 jours après sa naissance.
C’est en mémoire de cet événement qu’à partir de 492 fut organisée une procession
annuelle, au cours de laquelle étaient allumés des cierges bénis. La fête de la Chandeleur tire d’ailleurs son nom du latin festa candelarum, fête des chandelles dont la lueur doit éloigner le mal et rappelle que le Christ est la lumière du monde.
C’est lors de l’une de ces processions qu’est né le traditionnel partage des crêpes chaque
2 février. Afin d’encourager et de récompenser les nombreux pèlerins venus jusqu’à Rome pour fêter la Chandeleur, le pape Gélase Ier leur distribua des crêpes faites avec la farine excédentaire, symbole de prospérité pour l’année à venir, à l’heure des premières
semailles, donnant ainsi naissance à une tradition toujours respectée.

Pour mieux faire sauter vos crêpes, je vous offre d’écouter Gaston

Bonne dégustation!

Et bravo à Gélase Ier qui a su conjuguer, dans un même temps, une fête de l’amour (saint Valentin) et une fête du retour de la lumière (la Chandeleur) pour remplacer les Lupercales, passant ainsi, en finesse, du paganisme à la chrétienté!
Pour plus de popularité, « Panem et circenses » (pain et jeux) était un précepte romain. « Pancakes et amore » (crêpes et amour) dut être celui de Gélase Ier…